Antoine SENEX

Cécile Vallin est cette jeune fille disparue à l’âge de 17 ans une semaine avant son BAC. Plutôt bonne élève et équilibrée, rien ne laissait présager une disparition aussi soudaine. Son père, Jonathan Oliver, ne cesse de se battre aux côtés des juges d’instruction afin de retrouver la trace de son enfant disparue de Saint-Jean-de-Maurienne le 8 juin 1997.

Cécile Vallin disparaît une semaine avant son BAC

cecile vallin

Le samedi 7 juin 1997 Cécile Vallin est seule au domicile familial de St-Jean-de-Maurienne.

Sa mère Maryse et son beau-père sont partis en week-end dans le sud de la France pour assister à un baptème.

Les épreuves du baccalauréat débutent dans une semaine et Cécile préfère rester à la maison. Bonne élève et passionnée d’escalade, c’est une personnalité avenante et souriante qui souhaite devenir professeur d’EPS.

Elle n’appréhende pas le BAC et profite d’ailleurs de l’absence des adultes pour organiser discrètement une fête chez elle en compagnie de quelques amis. A cette occasion, elle flirte avec un copain alors qu’elle a déjà un petit ami.

Dès le lendemain, le dimanche 8 juin 1997, Cécile est prise de remords quant à son aventure de la veille et se confie par téléphone à une amie.

En fin d’après-midi, à 17h18, elle se raconte également à son père, Jonathan Oliver, d’orgine anglaise, séparé de sa mère et qui réside en Normandie, car elle craint la réaction de sa mère à propos de cette fête.

Après 6 minutes et 12 secondes d’échange, elle raccroche à 17h25 en précisant à son père se remettre sur ses révisions du BAC.

Pourtant, ce dimanche 8 juin 1997, elle quitte le domicile familial vers 17h30 munie de sa carte d’identité, de sa carte bancaire et d’une attestation de sortie du territoire français rédigée en vue de ses futures vacances d’été à l’étranger.

Elle ne reviendra jamais.

Les derniers témoignages font penser qu’elle a disparu entre 17h45 et 19h00. En effet, elle est aperçue avec certitude par plusieurs connaissances vers 17h45 en train de marcher le long de la départementale 906 en direction de Chambery (à proximité de l’autoroute A43 alors en travaux).

Un autre témoin indique l’avoir aperçue à 18h45 à Pontamafrey.

Cette jolie jeune fille qui souhaitait devenir professeur de sport n’a manifestement pas voulu disparaître. Ainsi, les pistes de la fugue, du suicide et de l’accident sont progressivement abandonnées et la piste de la mauvaise rencontre privilégiée.

Cette disparition bouleverse Saint-Jean-de-Maurienne, commune de 8000 habitants d’où était originaire Cécile Vallin, ainsi que toute la région.

Depuis 23 ans, l’affaire demeure toujours un mystère et aucune piste sérieuse n’a émergé.

La piste Michel Fourniret explorée comme tant d’autres dans l’affaire Cécile Vallin

Après l’arrestation de Michel Fourniret et de son épouse Monique Olivier le 26 juin 2003, la camionnette du couple de l’horreur est analysée car celui-ci avait une nièce dans la région qu’il avait déjà visitée. Plus de 4000 cheveux différents sont retrouvés dans le véhicule puis expertisés.

L’ADN de Cécile n’est pas retrouvé et la piste Fourniret est abandonnée.

D’autres pistes sont explorées par la suite comme en novembre 2006 avec le routier allemand Volker Eckert. Arrêté, l’enquête révèle qu’il est impliqué dans une série de meurtres commis en Allemagne, en Espagne et en France au cours des trente dernières années. Mais il ne semble pas concerné par l’affaire Cécile Vallin.

A l’époque de la disparition de Cécile, l’autoroute de la Maurienne qui conduit au tunnel du Fréjus était en construction.

Aussi, en mai 2008, les fondations de l’autoroute A 43 sont sondées au moyen d’un radar spécial développé par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN) afin de détecter la présence de cavités à plusieurs mètres sous terre. Aidés de chiens et experts, les gendarmes espéraient retrouver le coprs de la jeune fille. Cette piste est également écartée à ce jour.

D’autres pistes en Italie ou en Egypte sont également explorées puis abandonnées.

Son père Jonathan Oliver fait appel à un détective privé

Plus de 20 ans après les faits, son père refuse coûte que coûte d’envisager la mort et espère toujours retrouver sa fille vivante. Il se tient très au fait de la procédure judiciaire et a vu défiler pas moins de six juges d’instruction.

Il fait tout son possible pour que le dossier ne soit pas classé et a notamment sollicité un détective privé pour tenter de trouver des failles dans le dossier, des pistes non exploitées et qui pourraient aider à retrouver sa fille disparue.

Malheureusement, les recherches du détective privé n’ont pas abouti.

Si son ex-compagne semble avoir fait le deuil de cette disparition, Jonathan Oliver préfère se raccrocher au cas de Natasha Kampusch, retrouvée vivante après huit années de séquestrations abominables.

En mai 2016, il publie un livre confessions pour narrer son combat depuis le début, témoigner tout l’amour qu’il porte à sa fille et pourquoi pas, sensibiliser une personne qui sait des choses et qui pourrait l’aider à se rapprocher de la vérité.

« Cécile ma fille, ma disparue » aux Editions l’Archipel est sorti le 18 mai 2016.

Appel à témoins sur la disparition de Cécile Vallin

La Journée Internationale des Enfants Disparus du 25 mai est l’occasion de garder en mémoire tous ces êtres disparus sans laisser de trace.

A l’occasion de la 32ème édition de la JIED le 25 mai 2020, la Police nationale lance un appel à témoins sur Twitter afin de toucher un maximum de personnes. Il est précisé que Cécile Vallin aurait été vue pour la dernière fois le 8 juin 1997 à 18h45 à Pontamafrey en Savoie (73).

L’OCRVP ré-ouvre ce cold case en 2020

Me Caty Richard, avocate de Jonathan Oliver, peut être satisfaite car l’enquête est relancée. L’Office central pour la répression des violences aux personnes OCRVP spécialisé dans les enquêtes difficiles et anciennes, aussi appelées cold cases, a repris le dossier en décembre 2019.

Comme le précise son directeur Eric Berot au Parisien, son service va éplucher les 1500 cotes du dossier, reprendre les centaines d’auditions, refaire des fouilles, vérifier les emplois du temps, trouver de nouvelles pistes…

Le directeur de l’OCRVP qualifie l’affaire Vallin de « mystère total » tant la disparition est inexpliquée : « ni témoin, ni traces scientifiques, ni l’ombre d’un indice. »

Le service utilise divers outils afin de résoudre leurs affaires :

  • le logiciel Salvac (système d’analyse des liens de la violence associée aux crimes)
  • Anacrim afin d’intégrer l’ensemble des éléments d’une affaire (chronologique, géographique et relationnelle) et de faire ressortir les lacunes et contradictions)

23 ans après les faits, la justice est toujours à la recherche de Cécile Vallin. Une ou des personnes détiennent forcément des informations sur cette disparition et c’est sans doute une de leurs dernières chances de se libérer du poids du silence.

Les modalités de contact de la Police sont précisées sur la fiche d’appel à témoins.



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