L’affaire de la disparition de Delphine Jubillar, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn), donne lieu depuis septembre 2025 à un procès devant la cour d’assises du Tarn. Lors de l’audience du vendredi 10 octobre 2025, Cédric Jubilar a reconnu avoir fait appel à un détective privé pour surveiller sa femme qu’il soupçonnait d’adultère. Ainsi, parmi les nombreux éléments mis en débat lors du procès figure la question de la jalousie et des recherches personnelles de Cédric Jubillar pour vérifier la fidélité de son épouse.

Pourquoi Cédric Jubilar a eu recours à un détective privé ?

Depuis le début, les enquêteurs repèrent plusieurs indices qui dessinent un climat de tension et de surveillance dans le couple Jubillar. En effet, Delphine Jubillar souhaite se séparer de son conjoint et noue une relation adultérine avec un nouvel amant, ce qui exacerbe les conflits conjugaux. Cédric Jubillar consulte alors ses relevés bancaires, fouille ses effets personnels et vérifie ses déplacements.

Lors de l’audience, il déclare avoir même « pris un détective privé » dans l’idée de confirmer ses soupçons quant à une liaison et, comme il l’a indiqué à la présidente,  de se « couvrir » en se ménageant des preuves dans l’optique d’un divorce.

Même si cette démarche est tout à fait légale et que des centaines de personnes en France y ont recours chaque année, dans le cas ce Cédric Jubilar, cela est sans doute perçu comme un signe d’obsession, de jalousie et de comportement possessif.

cédric jubilar detective privéLes médias ne précisent pas si le détective privé a remis un rapport formel ou des pièces matérielles utilisées comme preuves judiciaires et insérées au dossier d’instruction.

Un crime parfait ?

Depuis le début de son procès, Cédric Jubilar nie avoir commis un acte violent qui pourrait avoir conduit à la mort de sa femme, mais reconnaît des contradictions dans son récit, notamment s’agissant du moment où il aurait vu ou entendu certaines choses.

Les enquêteurs disposent d’un faisceau d’éléments convergents selon eux : les contradictions dans les déclarations de Cédric Jubillar, les témoignages de voisins évoquant des cris, l’état des lunettes de Delphine, l’utilisation de la machine à laver la nuit de la disparition, la position habituelle de la voiture de Delphine comparée à sa position retrouvée, le fait que Delphine ait retiré la procuration que son mari détenait sur ses comptes bancaires, etc.

Selon le directeur d’enquête de l’affaire Jubilar, toutes les autres hypothèses (départ volontaire, rôdeur, intervention d’un tiers) subissent une réévaluation constante et pour beaucoup sont écartées au fil de l’instruction, ce qui renforce, dans l’accusation, l’idée que l’action de Cédric Jubillar a joué un rôle central.

La justice rappelle que l’absence de corps, d’arme du crime, ou de scène de crime clairement identifiée complique la qualification des faits. Le dossier compte plus de 15 000 pages et 27 tomes, avec une centaine d’éléments d’enquête, mais aucun ne se révèle, à ce stade médiatique, comme une preuve irréfutable d’un meurtre.

La défense s’appuie sur les lacunes de l’investigation : des versions contradictoires des gendarmes, des circonstances non documentées (par exemple le stationnement de la voiture ou les horaires des cris), des éléments qui pourraient être expliqués autrement ou contestés.

Le procès s’articule donc autour du doute, du présumé, et de la nécessité pour les jurés de trancher entre les versions, sur la base d’indices, mais aussi en respectant le principe selon lequel toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’est pas établie.



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