L’enlèvement et la séquestration de Jacqueline Veyrac dans la ville de Nice le 25 octobre 2016 a provoqué la mise en garde à vue de plusieurs personnes dont un ex-paparazzi reconverti détective privé. Retour sur cet évènement qui a défrayé la chronique.

Jacqueline Veyrac : une riche femme d’affaire niçoise

Jacqueline Veryac, 76 ans, est notamment propriétaire du restaurant gastronomique La Réserve à Nice et du Grand Hôtel, un cinq étoiles situé sur la Croisette cannoise.

Cette dernière a été enlevée puis retrouvée saine et sauve quelques jours plus tard dans le coffre d’une voiture à Nice à la suite du signalement du voisinage intrigué par une voiture inconnue et aux plaques d’immatriculation mal fixées.

Une fois retrouvée cette dernière a pu témoigner et l’enquête a accéléré.

Neuf interpellations ont eu lieu comme le rapporte l’ensemble de la presse régionale. Parmi les gardés à vue par la police judiciaire de Nice se trouverait le détective privé « Tintin ».

Le détective privé de Nice « Tintin » en garde à vue

Une balise GPS a été retrouvée sur un véhicule impliqué dans le rapt. Cette balise a permis aux enquêteurs de police de remonter jusqu’à son propriétaire.

Dans un premier temps, il a été rapporté qu’il s’agirait d’un ancien paparazzi surnommé « Tintin ». Celui-ci se serait depuis reconverti détective privé.

Nous apprenons ce jour que le détective privé impliqué serait plutôt un ancien policier reconverti et non le paparazzi.

Au total, sept personnes ont été présentées devant le juge d’instruction de Nice et qui vont être probablement déférées. Le détective n’aurait a priori pas participé à l’enlèvement mais aurait été averti a posteriori. Dans la mesure où il n’a pas dénoncé ce crime, il pourrait être poursuivi pour non dénonciation de crime ou non assistance à personne en danger.

Nous n’avons à ce jour pas plus d’informations sur cet individu et sur son niveau d’implication dans le crime rapporté plus haut. Il semble qu’il est inconnu dans le milieu de l’enquête privée niçois et qu’il n’apparaît pas dans la liste des détective privés diffusée par le CNAPS. Il travaillerait donc en toute illégalité.

Ses filatures et surveillances auraient permis aux ravisseurs d’établir avec précision l’emploi du temps de la victime et ainsi faciliter son enlèvement.

Reste à savoir si le détective avait connaissance de la finalité de son travail, ce qui est peu probable. En effet, il est déjà arrivé par le passé à des professionnels de l’investigation privée de se faire manipuler par un client, celui-ci prétextant un motif légitime pour motiver une mission illégale.

Ce fait divers nous permet donc de rappeler à tout enquêteur privé de prendre les plus grandes précautions quant aux missions qu’ils acceptent. Personne n’est à l’abri d’une manipulation.

Quel serait le mobile de l’enlèvement niçois ?

L’époux de Madame Veyrac est décédé récemment et des dissensions existent depuis lors quant à la succession. Cependant les pistes exploitées par la police semblent plutôt se tourner aujourd’hui vers l’ancien propriétaire de La Réserve qui serait également en conflit avec Angélique Veyrac à propos du rachat du restaurant à la suite de sa mise en liquidation judiciaire.

Toutes les parties restent à ce jour présumées innocentes.

Enfin, rappelons qu’elle avait déjà fait l’objet d’une tentative de rapt en 2013 et avait refusé de porter plainte.

Procès de l’affaire Jacqueline Veyrac

Le procès de Jacqueline Veyrac devait se tenir initialement en mai 2020 (compte tenu du confinement généralisé en France, le procès devrait être reporté).

Quatorze personnes seront jugées devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes pour avoir participé de près ou de loin à l’enlèvement de la millionnaire.